Notre histoire
Dès l'enfance, Benoit Coulombe rêvait d'être agriculteur. Bien que certains aient tenté de le décourager, il a fait son chemin et a intégré le milieu agricole à partir d'une formation suivie au Centre des Moissons de Beauharnois. Il a ensuite acquis une expertise de plus de 20 ans sur le terrain, a été dépisteur en agriculture fruitière et maraîchère, conseiller en service technique sur des fermes, consultant en développement des affaires agricoles et enseignant en production agricole à la formation professionnelle.

Les débuts à la ferme
En 2014, lui et son ancienne conjointe, Nancy Blanchette, ont découvert au milieu de quelques acres de terre en friche une maison construite en 1830 sur le chemin Napper à Hemmingford. Dans l'optique d'y fonder une bleuetière biologique basée sur l'autocueillette et la production artisanale, ils y emménageaient quelques mois plus tard avec leurs garçons, Baptiste, Caleb et Jeremy.
Au départ, seulement 4 des 48 acres achetés étaient cultivables. Des arbres, des racines et d'énormes rochers ont dû être délogés mécaniquement. Un travail de terrain en profondeur a été effectué pour rendre ces terres favorables à la culture. Pour certains sols, c'était 4 ans de labeur : des amendements de fumier, d'engrais verts et des périodes jachère. Les 4000 premiers bleuetiers ont été implantés sur une période de 3 ans. Aujourd'hui, ce sont 6500 plants qui se dressent sur les 6,5 acres de la bleuetière qui a obtenu sa certification biologique par Ecocert Canada en 2017.

Le défi du bleuet bio
Le bleuet aime les terres rocheuses et les couverts forestiers, la symbiose des champignons et des bactéries. Mais son système racinaire est fragile et le plant peut rapidement être étouffé par les mauvaises herbes. C'est le défi du bleuet bio. En production conventionnelle, avec les herbicides, la biodiversité du sol est anéantie, le système de défense des sols est réduit, le bleuet devient plus vulnérable aux maladies, il faut donc appliquer des fongicides puis ajouter des insecticides pour le contrôle des ravageurs. Comparativement à cette dernière, une bleuetière biologique comme celle de la Ferme Giroflée coûte de 15 à 20 fois le prix en main d'oeuvre et en copeaux de bois pour le désherbage, mais Benoît préfère investir dans la création d'emploi plutôt que dans les herbicides parce qu'il cherche à produire la meilleure qualité de bleuet possible pour la santé humaine et celle de l'ensemble du vivant.
8 à 10 années sont estimées pour l'implantation du bleuet au champ et l'atteinte d'une stabilité financière d'une bleuetière. C'est principalement pour cela que nous en avons très peu au Québec, surtout dans le biologique, bien que la demande soit forte pour les délicieuses baies bleues.
